Le Château Croix Mouton se situe sur la commune de Lugon, sur les terres argileuses de l’île du Carney. Le cadre y est assez bucolique voire champêtre, et pendant les vendanges on admire le soleil se lever sur les eaux encore fumantes de la Dordogne dans le petit matin depuis l’étage du chai, une vue rythmée la journée par le passage de voiliers de croisière s’élançant sur le fleuve.
Une histoire familiale
Au fil du temps, avec beaucoup de persévérance et de soin, que Jean Philippe Janoueix a constitué cet ensemble de domaines répartis entre Saint Emilion Grand Cru, Pomerol, Saint Georges Saint-Emilion et Bordeaux Supérieur, offrant à ce portfolio familial une vision et une qualité rare.
1867 : Jean Janoueix et les origines
Illustre famille Corrézienne, le nom Janoueix est associé pour la première fois aux vins de Bordeaux lorsque Jean Janoueix se lance dans le commerce des vins en 1867. Joseph Janoueix, l’un de ses quatre fils, l’aide fidèlement au développement commercial et comprend rapidement l’importance de devenir propriétaire.
1930 : Joseph Janoueix et les premières vignes
Il acquiert en 1930 le château Haut-Sarpe, Grand Cru classé de Saint-Emilion, puis il y ajoute le Château La Croix et la Croix Saint Georges à Pomerol. À cette époque il fonde également
sa propre maison de commerce et épouse Marie-Antoinette Estrade, femme de tête, de cœur et d’action.
1960 : Jean-François Janoueix et l’expansion
Fils de Joseph, Jean-François acquiert le Château Vieux Sarpe Grand Cru à Saint-Emilion en 1963, le Château Haut Badette Grand Cru Saint-Emilion en 1970, le Château Le Castelot Grand Cru Saint-Emilion en 1978, et finalement le Château La Croix Toulifaut à Pomerol en 1981.
1944: Jean-Philippe Janoueix et la passion de créer
L’année 1994 marque les débuts de Jean-Philippe Janoueix en tant que jeune agriculteur, avec la création du Château de Chambrun sur une petite surface d’1,7 hectares à Lalande de Pomerol. Très rapidement, Chambrun apparaît comme la référence qualitative de l’appellation et devient un centre d’attention. Ce sont les premiers pas réussis d’une longue série. Les réussites de ses crus lui ont ouvert la porte vers de nouvelles opportunités et c’est ainsi qu’il s’est constitué un joli portfolio de vins sur les AOC Pomerol, Saint-Emilion Grand Cru, Saint-Georges Saint-Emilion et Bordeaux Supérieur. Toujours par une sélection minutieuse et exigeante des terroirs et des vignes.
Une philosophie
Les équipes du domaine travaillent avec connaissance et respect du savoir faire ancestral de la vigne et du chai. Avec beaucoup d’humilité, ils recherchent la typicité des vins de terroir et ils travaillent le fruit avec justesse et finesse. Le boisé est subtil et accompagne sans jamais dominer, il permet l’expression de grands terroirs. Un seul mot d’ordre : la pureté. Derrière nous, se dressent des siècles de viticulture, une histoire dense et passionnelle entre les hommes et un produit unique. L’innovation existe et elle se doit d’exister, mais elle n’est là que pour sublimer l’essentiel : le travail de la terre, de ses fruits et le plaisir de la dégustation.
Un savoir-faire à la vigne
À la vigne ils vous parleront de rigueur, parce que tout se passe là précisément. Ils encouragent la biodiversité en laissant courir l’herbe un rang sur deux, permettant aux colonies d’insectes de se développer et à l’eau de s’infiltrer naturellement. Les vignes sont densément plantées, créant une compétition presque Bourguignonne entre les pieds qui doivent aller chercher encore plus profond leurs nutriments, forcés de côtoyer le minéral de nos terroirs. À l’heure des vendanges, ils ramassent à la main et presque tout s’opère par gravité ; on prend le temps de trier deux fois, privilégiant toujours aux rendements la qualité du fruit. L’intégralité des vignes est dirigée en lutte raisonnée, une décision qui leur permet de réduire notre empreinte écologique tout en respectant l’écosystème des terroirs.
Un savoir-faire dans le chai
Au chai, ils cherchent à comprendre le terroir et les millésimes qui se présentent. Ils utilisent la gravité autant que possible, ils ne foulent pas, ils ne collent pas non plus... Les techniques que nous utilisons sont pensées pour accompagner le fruit dans le plus grand respect de ses saveurs. Le processus est effectué avec minutie et soin, dans une perpétuelle recherche d’innovations permettant la meilleure expression de notre potentiel. Parce que dans tout chai il existe une philosophie, Jean Philippe Janoueix signe ses vins avec toute l’humilité que l’on se doit d’avoir lorsqu’on est vigneron, mais surtout, avec délicatesse et ambition. Les essais sont permanents et souvent fructueux : après de nombreuses années de tests, les barriques cigares font désormais partie intégrante de leur signature. Apportant des cœurs de bouche plus gras et plus soyeux, en moyenne 20% de leur production y séjourne durant l’élevage. En parallèle d’essais sur différents contenants, ils conduisent depuis 2016 des essais de vinification sans souffre qui leur semblent prometteurs.
90 /100
- Bordeaux Supérieur
- 019 hectares
- fArgileux
- 336 000 bouteilles par an
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